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L'euthanasie, une controverse morale et juridique
15 février 2010

Cas célèbres

VincentVincent HUMBERT, 2003

« Je vous demande le droit de mourir. » Cette phrase est associée à l'histoire tragique de Vincent Humbert. Le 24
septembre 2000, ce jeune pompier est victime d'un accident de la route qui le laisse tétraplégique, aveugle et muet, tout en étant totalement lucide. Les paupières cousues, communiquant avec sa mère par le pouce, il écrit une lettre à Jacques Chirac en 2002, lui demandant le droit de mourir. Devant le refus de tous, sa mère, Marie, lui injecte des produits létaux le 24 septembre 2003. Les médecins parviennent à sauver le jeune homme avant que le docteur Chaussoy, anesthésiste-réanimateur, l'aide à mourir deux jours plus tard. Mis en examen, la mère et le docteur Chaussoy bénéficient d'un non-lieu début 2006. Au grand regret de Marie Humbert, qui voulait profiter de ce procès pour porter le débat sur la place publique.


r_myRémy SALVAT, 2008

L'histoire de Rémy Salvat est sans aucun doute l'un des plus marquants cas d'euthanasie français. Le jeune homme, tétraplégique ?, s'est suicidé suite à une réponse négative du président de la république à une de ses lettres. Dans celle-ci, il exposait son souhait le plus profond : légaliser l'euthanasie. Rémy s'exprimait dans cette lettre au noms de tous les malades dans son cas, et demandait son droit naturel de mourir dignement.
Voici sa lettre :

'Monsieur le Président,
Je sais qu'un jour, je vais perdre mes moyens. Je ne pourrai plus marcher mais aussi plus utiliser mes bras et mes mains. Ma mémoire sera aussi tombée et je ne sais pas si je pourrai encore lire ...
Mais mon coeur et mes poumons tiendront le coup. On pourra me maintenir en vie pendant des années en me fournissant par exemple une sonde.
Je ne veux pas rester comme ça, je ne veux pas que l'on m'oblige à vivre en m'abandonnant à mon corps si j'en suis prisonnier. Comme Vincent Humbert, je demande à ce moment qu'on me permette de mourir pour me libérer de mes souffrances.
Je sais qu'en France, il n'y a pas de loi qui permette aux équipes médiales de pratiquer l'euthanasie. Ça m'empêche de vivre en paix ... Alors, j'ai demandé à ma mère d'avoir le courage de m'aider à partir quand je serai trop malade. Mais je sais que je lui demande quelque chose de terrible pour une maman. Il faut que la loi change !
Le problème est que vous, Monsieur Nicolas Sarkozy, vous ne voulez pas en entendre parler. Moi, Rémy Salvat, je vous demande laisser de coté votre avis personnel et d'arrêter d'être sourd. Vous le pouvez, si vous êtes Président de tous les français.

Rémy Salvat'

Cependant, l'affaire ne se termine pas la. Après ses obsèques, le décès de Rémy devient suspect à cause du fait qu'il ait gagné une fortune avant d'être diminué par sa maladie. Sa mère, ayant déjà essayé de le tuer lorsqu'il avait neuf ans, est alors mise en examen,avant qu'un non-lieu ne soit prononcé.


ChantalChantal Sébire, 2008

Le cas de Chantal Sébire est aussi très célèbre. Atteinte d'un esthésioneuroblastome (tumeur incurable très rare des sinus et de la cloison nasale), elle était littéralement mangée par la douleur. Privée de son odorat, du goût et de la vue, elle réclame en 2008 à Nicolas Sarkozy le droit de mourir dans la dignité. Dans sa lettre, elle raconte ses douleurs physiques insupportables et son souhait de recourir à un produit létal, autorisé aux Pays-Bas ou en Belgique. Ce cas a vivement ravivé le débat sur l'euthanasie en France, état dans lequel l'euthanasie active est interdite. Ce débat sera relayé en Europe, et plusieurs médias internationaux (BBC, Time...) vont s'intéresser à Chantal Sébire.
Cependant, la requête de Mme Sébire est rejetée le 17 mars 2008 par le tribunal de grande instance de Dijon, appliquant la loi Leonetti, ne permettant que l'euthanasie passive.
Son décès, précédé d'un combat médiatique, a relancé un débat sur la délicate question de l'euthanasie, qui s'est multiplié sur de nombreux sites et forums Internet.

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Commentaires
R
Lettre du 26 mars 2008 <br /> <br /> <br /> <br /> Marseille, le 26 mars 2008<br /> <br /> <br /> <br /> Objet : <br /> <br /> « Journée de solidarité, euthanasie et superstition moraliste »<br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur Jean Leonetti<br /> <br /> Député-maire<br /> <br /> Fax : 04.92.90.50.01<br /> <br /> Courriel : <br /> <br /> mairie@ville-antibes.fr<br /> <br /> jaleonetti@assemblee-nationale.fr<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur,<br /> <br /> <br /> <br /> Les récents propos tenus ici et là, après la mort de Chantal Sébire, tant par vous-même que par nombre de bienpensants, parmi lesquels notamment Patrice Pelloux, président de l’Amuhf, m’incitent, en premier lieu, à vous rappeler mon courrier précédent sur la Journée de solidarité, et en deuxième lieu, à évoquer la question de l’euthanasie pour dénoncer la superstition moraliste sur laquelle se fondent ses opposants, adeptes du statu quo. Pour ce qui vous concerne, la relation entre ces deux sujets, apparemment disparates, est seulement le fait d’avoir donné lieu à deux propositions de lois devenues effectivement entre-temps les « lois Leonetti ».<br /> <br /> <br /> <br /> Sur le premier point, l’actualité me conduit à vous rappeler mes lettres du 7 juin 2005 et du 13 mai 2007, toujours sans réponse à ce jour, que je vous avais adressées au sujet de la Journée de solidarité sur la dépendance des personnes âgées, organisée par la loi du 30 juin 2004 sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. <br /> <br /> <br /> <br /> En effet, la récente décision officielle de renoncer au lundi de Pentecôte, en tant que Journée de solidarité, m’impose de vous rappeler l’historique du courrier adressé à ce sujet, tant à des organisations syndicales influentes [GGT, CFDT, FO et CFTC] qu’au Premier ministre d’alors, après être passé par la présidence de l’Assemblée nationale et nombre de médias nationaux, pour terminer à la Présidence de la République, le 23 mai 2007. <br /> <br /> <br /> <br /> L’accusé de réception, daté du 3 septembre 2007 à 13:05, dont copie ci-après, semble indiquer que ma patiente démarche n’a peut-être pas été tout à fait inutile en ce sens. En tout cas, au vu de votre silence et de votre refus de débattre des problèmes posés par l’instauration d’un jour de travail sans rémunération et du cafouillage constaté le lundi de Pentecôte, vous me permettrez de douter de votre influence sur le résultat concret obtenu – même si celui-ci ne devrait pas satisfaire pleinement les syndicats, contrairement à ma proposition intégrale qui ne faisait pas peser sur les seuls salariés la charge de la dépendance, puisque chacun ou presque, quelle que soit sa situation, y aurait contribué à due proportion.<br /> <br /> <br /> <br /> Il semble, hélas, que ma démarche d’aujourd’hui sur l’euthanasie - ou suicide assisté, pour ceux qui ont peur des mots ! -, aura tout aussi peu de succès auprès de tous les « bienpensants » qui s’arrogent le droit, dans ce domaine comme sur tant d’autres questions sociétales, de décréter du Bien et du Mal prétendument absolus sur Terre. Certes, c’est tellement « juteux » de faire culpabiliser les Autres, après avoir fixé soi-même les règles du jeu, tout en se faisant passer pour de « vertueux » donneurs de leçons de morale, que les uns et les autres, en raison de leurs intérêts forcément contrariés par la reconnaissance de LA Vérité absolue, ne sont pas disposés de sitôt à en débattre - a fortiori à renoncer aux avantages escomptés de leur silence, y compris dans les urnes ! <br /> <br /> <br /> <br /> Au vu de la déjà longue histoire de l’humanité et des condamnations moralisatrices des siècles et des millénaires passés [Cf. Socrate, le Christ, Giordano Bruno, Galilée et Spinoza, entre autres hérétiques], je n’ai pas grand mérite à prédire qu’il en sera ainsi jusqu’à la fin des temps, pour la seule et unique raison que la nature égoïste humaine est « inchangeable » - sauf, évidemment, pour les vendeurs de rêve et les marchands d’illusion, au nombre desquels se comptent les « politiques » en général avec leurs fallacieuses promesses de changer le monde (cf. François Hollande), d’établir un « ordre juste » (cf. Ségolène Royal), ou d’instaurer un « monde nouveau » (cf. Nicolas Sarkozy) ! <br /> <br /> <br /> <br /> Le texte annexé, Mensonges et lâcheté des élites, est largement suffisant pour établir que les soi-disant « élites » du monde de l’information, de la politique, de l’intelligentsia et de nombre d’associations « droits-de-l’hommiste », qui font l’opinion, sont loin d’être débarrassées des mensonges et des « croyances au miracle » de la Superstition dans ses divers modes d’expression – sauf à vous ou à quiconque de démontrer le contraire au vu de mon argumentation ! Je vous informe qu’aucune des prétendues élites, pourtant dénoncées nommément, n’a jugé opportun, à ce jour, de s’y risquer – pas même celles qui ont reçu l’onction d’un vote démocratique, dont il est permis parfois de douter de la validité !<br /> <br /> <br /> <br /> Avant d’en venir concrètement à la superstition moraliste ou moralisme [Morale et condamnations moralisatrices des Autres au nom de LA Morale : laquelle ? !], je précise que la Superstition en général se fonde sur le péché capital de l’entendement humain, qui se manifeste par l’ « absolutisation du relatif ». Ce procédé intellectuellement malhonnête consiste à faire passer pour vérité absolue le contenu seulement relatif pensé dans et sur (à propos de) notre monde ; et ce, au moyen de présentations partielles et mutilées, donc partisanes. <br /> <br /> <br /> <br /> Il suffit pour cela aux bienpensants et autres beaux parleurs d’exposer la seule part de vérité relative confortant leurs propres intérêts de toutes sortes, qu’ils soient individuels ou collectifs, et de dissimuler tout ce qui est susceptible de les contrarier. Cette malhonnêteté intellectuelle a d’ailleurs conduit notre époque à faire montre publiquement de sa « débilité intellectuelle », et a fortiori philosophique, en faisant croire jusqu’au plus haut sommet de l’Etat et des institutions qu’une quelconque chose humaine, fut-ce la période coloniale, pourrait comporter, « exclusivement », du contre, du négatif, des inconvénients. <br /> <br /> <br /> <br /> C’est tout au moins ce qu’ont réussi à faire croire les opposants à l’amendement du député Christian Kert, lequel, face à l’opposition des tenants des seuls inconvénients, avait cherché à faire reconnaître, à juste titre, le « pour », le positif, les avantages, de la période coloniale, niés par d’autres au mépris de la raison la plus élémentaire. <br /> <br /> <br /> <br /> En effet, et sauf à quiconque de démontrer le contraire, dans notre monde où tout est relatif et rien n’est absolu, TOUT comporte à la fois du « pour », du positif, des avantages, et du « contre », du négatif, des inconvénients, entre lesquels tranchent toujours les seuls intérêts égoïstes, individuels et collectifs, des uns et des autres, sans développer ici pour autant la question de notre égoïsme inné, auquel personne n’échappe : ni vous, ni « moi », ni les six milliards et quelques humains d’aujourd’hui (hypocrites et inconscients inclus !) – hormis miracle de la Nature ou élection divine en faveur de certains ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Tel que précisé ci-dessus, ce penser superstitieux s’exprime dans la religion, toutes religions confondues – monothéistes ou non -, dans la métaphysique [Doctrine matérialiste depuis Aristote, notamment, jusqu’au scientisme matérialiste contemporain, positivistes inclus, et scolastique idéaliste, ou pseudo-philosophie theologico-spiritualiste de Descartes, Kant et autres « philosopheurs »], dans l’idéologie, toutes les idéologies sans exception – illusion altermondialiste incluse ! -, et dans le moralisme, tous catéchismes réunis, y compris le catéchisme soi-disant universel contemporain, ou Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, dont seule l’inobservation est réellement universelle – sauf à vous ou à quiconque d’établir le contraire à l’aune de l’actualité et du devenir du monde depuis près de six décennies !<br /> <br /> <br /> <br /> Pour en venir à la question de l’euthanasie, ses adversaires se retranchent, qui, derrière l’éthique médicale à l’exemple de Patrice Pelloux, qui, derrière des abus éventuels, d’autres, derrière le Dieu des religions, lequel, ayant donné la vie, serait seul légitimé à la reprendre, paraît-il. Toutefois, ses opposants ne sont jamais à court d’arguments pour justifier qu’ils auraient (eux, si humains !) laissé Vincent Humbert vivre comme un légume pendant quarante ans ou plus, sans bouger ses membres, sans voir (imaginez l’angoisse !), sans parler, sans pouvoir effectuer seul les actions intimes les plus élémentaires, tout en assistant quotidiennement à sa déchéance progressive, et pour résumer : 100% dépendant pour tout, 24 heures sur 24, ad vitam aeternam ! <br /> <br /> <br /> <br /> Est-ce donc vraiment la fin de vie, dont vous rêvez pour vous-même en pareil cas, afin de la poursuivre jusqu’au bout pour rester conforme, en bonne logique, à vos convictions d’aujourd’hui ? Au vu du calvaire que vous auriez fait endurer à Vincent Humbert, pendant des décennies peut-être, n’allez plus dire aux citoyens-électeurs que « vous aimez les gens », pas plus que Patrice Pelloux, d’ailleurs ! <br /> <br /> <br /> <br /> Qui êtes-vous donc, vous les soi-disant bienpensants hypocrites, pour vous autoproclamer porte-parole de l’Idéal, alors que vous exprimez seulement votre conception personnelle, subjective, « relative » d’un Idéal qui, certes, inspire le moindre de nos concepts (liberté et égalité, par exemple), mais à jamais un « royaume, qui n’est pas de ce monde », comme l’enseignement du Christ aurait dû suffire à vous le faire comprendre et accepter ? ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Or vous fonctionnez à l’encontre de sa Parole de vérité, car si vous n’aimez pas réellement les gens, vous aimez la gloriole, les hochets du pouvoir, le confort matériel de la situation et autres joujoux, dont vous êtes mieux à même de juger que moi ! Toutefois, en égoïste qui s’assume, je ne vais pas reprocher aux Autres un égoïsme en tout point semblable au mien, mais je suis en droit de dénoncer la lâcheté et la malhonnêteté intellectuelles de tous ceux qui font, hypocritement et mensongèrement, l’opinion, sans avoir le courage de débattre ! ! !<br /> <br /> <br /> <br /> Par chance pour lui, si je puis dire, Vincent Humbert a eu une mère « vraiment » aimante et combattive, au point d’accepter de se séparer d’un fils de vingt ans, car elle avait compris son désir et son intérêt véritable. Grand merci aussi au docteur Frédéric Chaussoy d’avoir montré que des hommes de l’ombre pouvaient être mille fois plus humains que nos décideurs professionnels de la politique, du monde médical, et certains médias, à commencer par le nouvel Observateur et son directeur-fondateur, Jean Daniel ! <br /> <br /> <br /> <br /> Quant à Chantal Sébire, encore si jeune, elle aurait eu, par la grâce de « vertueux », tels que Patrice Pelloux et vous, le « plaisir » de vivre pour contempler dans son miroir pendant encore des années, voire des décennies, son visage de plus en plus déformé – un des supplices, peut-être, le plus difficile à supporter pour une femme, sans oublier l’atroce douleur que rien ne semblait calmer totalement, sauf mauvaise information de ma part. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais il est vrai qu’en matière de prévention de la douleur, quand on a entendu un ancien ministre de la Santé, très médiatisé par ailleurs, déclarer sans sourciller sur une chaîne télévisée : « On ne savait pas que les enfants souffraient. » (Sic !), on a tout compris de nos soi-disant « élites », qui décident de ce qui est bien ou mal pour nous - y compris à propos de notre mort et de notre souffrance ! Et le fait d’être à la place où elles sont, fut-ce par la volonté populaire, ne leur a jamais donné le droit de dire le Bien ou le Mal absolus, puisque l’Absolu ou Idéal n’est définitivement pas de ce monde ! Alors, qu’elles cessent leur discours bienpensant et moralisateur, elles n’expriment que leur point de vue « relatif », pas l’Idéal en soi ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Face à tous les arguments et autres arguties proposant la solution unique des soins palliatifs, par ailleurs très insuffisamment développés en France, je me borne à vous renvoyer à la question : « Comment font donc les Belges, les Luxembourgeois et les Suisses, citoyens de pays tout aussi démocratiques que le nôtre, avec leur autorisation légale d’aider une personne à mourir dans la dignité, c’est-à-dire en abrégeant des souffrances intolérables, et en lui évitant le triste spectacle de sa dégradation annoncée ? » <br /> <br /> <br /> <br /> Ils ont dû sûrement aussi avoir conscience des dérives et des abus éventuels, des réserves présentées par la superstition religieuse, et soulever également l’objection de l’éthique médicale. A propos de cette dernière, le problème est que la réponse est, non seulement fournie par le corps médical, dont les membres sont majoritaires au sein du Comité consultatif national d’éthique, mais elle est également l’émanation du penser superstitieux. Et ce n’est pas le Comité consultatif national d’éthique qui sera légitimé à me contredire, car j’attends toujours sa réponse à mes lettres des 7 octobre 2007 et 13 janvier 2008, dans lesquelles je dénonçais la superstition moraliste fondée seulement sur trois fictions, ainsi que je l’avais démontré – sauf au CCNE d’établir le contraire ! <br /> <br /> <br /> <br /> Dans l’incertitude de votre réponse et de vos objections éventuelles, au vu de l’expérience précédente, je n’entends pas reprendre ici l’intégralité des arguments présentés au CCNE, et je me borne à mentionner les trois fictions qui régissent la marche morale du monde, depuis la nuit des temps : une preuve, s’il en est, que notre époque n’est pas moins obscurantiste que les précédentes, ainsi que les suivantes en jugeront au fil des siècles !<br /> <br /> <br /> <br /> La première fiction confirme, à juste titre, le péché capital de la Superstition dans son « absolutisation du relatif ». En effet, des valeurs simplement « relatives » de bien et de mal sont « fictivement absolutisées » dans le domaine moral, c’est-à-dire érigées en Bien et Mal prétendument absolus. Elles deviennent, dès lors, très commodes pour jeter à la vindicte et à l’opprobre publics des opinions et des propos, que personne ne juge jamais sur le fond, mais qui sont censés a priori être l’expression du Mal absolu – toutefois, nous reparlerons de la discrimination en général, telle que présentée ici et maintenant, et de ses innombrables contradictions, lorsque vous y serez disposé !<br /> <br /> <br /> <br /> Sans développer mon argumentation, le seul fait que l’euthanasie soit jugée mauvaise ici, et bonne ailleurs, suffit à établir la « relativité » des décisions prises ici et là, donc leur « non-absoluité », sur laquelle se fondent pourtant ses opposants au nom d’un « pseudo-Idéal médical et moral », voire religieux. Sur la relativité de bien et de mal, en tous domaines, Spinoza a répondu, de la manière la plus sobre et la plus claire, par ce propos que je livre à votre méditation :<br /> <br /> <br /> <br /> « Nous ne désirons pas une chose parce qu’elle est bonne (« en soi » !), c’est parce que nous la désirons que nous la jugeons bonne. »<br /> <br /> <br /> <br /> Et, contrairement à tous les donneurs de leçons, qui se fondent sur la morale, sur la superstition moralisatrice, pour lancer leurs anathèmes partisans, s’il y en a un qui s’y connaissait « vraiment » en éthique, c’est bien Spinoza. Son Éthique, en effet, ne contient pas une seule fois le mot « morale », alors que nos prétendues élites n’ont de cesse de l’invoquer au nom du catéchisme universel, dont l’incohérence est même manifeste en matière de liberté d’expression, ainsi que le montre la contradiction entre ses articles 19 et 29. Le premier prône une liberté d’expression absolue ou idéale, mais les rédacteurs, conscients que l’Idéal ou absolu n’est pas de ce monde, se sont empressés de « relativiser » dans le second. Cette pirouette, cette contradiction, a ainsi conduit Jean-Louis Bianco, ex-directeur de campagne de Ségolène Royal, à déclarer « sans rire » sur RMC Info : « On peut tout dire, mais il y a des limites. » (Sic !) - j’espère, tout au moins, que l’incohérence du propos ne vous échappe pas ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Sur l’euthanasie, à en croire Patrice Pelloux, dont l’éthique médicale le conduit à en rejeter la pratique ici et maintenant, et qui va même jusqu’à contester un mot, auquel Emile Littré donnait déjà un sens identique, je dois en conclure que ses confrères belges, luxembourgeois et suisses, qui aident des patients à mourir, doivent sérieusement manquer de toute éthique médicale – à moins de prendre l’opinion pour ce qu’elle n’est pas ! Toutefois, Patrice Pelloux ne serait ni le premier ni le dernier, dont les propos illustrent à merveille l’expression « se moquer du monde », et qui n’en confirment pas moins qu’aux yeux des « vertueux autoproclamés », il y a bien deux sortes d’humains : nous et eux – c’est précisément la seconde fiction du moralisme, dont il sera brièvement traité ci-après ! ! !<br /> <br /> <br /> <br /> Au cas où, comme tant de « vertueux autoproclamés », vous n’auriez pas saisi la différence entre éthique et morale, si souvent confondues par les censeurs, si l’éthique n’est pas l’expression de l’ « Idéal en soi » à jamais inconnaissable, elle n’entend pas, contrairement à la morale, faire de commandements et d’interdits, forcément relatifs puisque simples représentions subjectives de l’Idéal en soi, des règles absolues pour régir la vie des humains : des lois y suffisent, comme l’a rappelé cette courageuse magistrate, dans un procès en sorcellerie pour « islamophobie » intenté à Michel Houellebecq, en déclarant : « La justice dicte le Droit, pas la Morale ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Certes, si la réalité oblige à constater que des groupes de pression, suffisamment puissants pour faire culpabiliser la France et les Français au nom d’un passé vieux de plusieurs décennie, et même de plusieurs siècles, parviennent à faire voter des lois fondées sur la morale partisane des communautarismes, c’est seulement la confirmation qu’il y a, et qu’il y aura toujours, bien loin de la théorie, l’Idéal, à la pratique, la réalité quotidienne de la planète ! Alors, Messieurs les censeurs et autres décideurs de notre vie et de notre mort, un peu de décence, et rappelez-vous ces vérités intemporelles, qui devraient suffire à vous dispenser de vos leçons de morale aux Autres :<br /> <br /> <br /> <br /> Pour juger et condamner « moralement » les Autres, il faudrait d’abord être soi-même « irréprochable » ! Or, il n’y a pas, il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais, d’individus ni de groupes d’individus, « TOUS » critères d’appartenance confondus, réellement irréprochables : pas de quoi faire culpabiliser les Autres, par conséquent ! Face à l’Idéal, en effet, chacun est forcément coupable, coupable de crime de lèse-Idéal ! De surcroît, s’il existait des individus et des groupes d’individus réellement irréprochables, ils se garderaient bien de donner des leçons de morale aux Autres, précisément parce qu’ils seraient, eux mêmes, « IRRÉPROCHABLES » ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Ceci devrait également vous dispenser d’appeler sans cesse LA Morale à la rescousse pour justifier des décisions dont la contradiction saute aux yeux, comme il en va notamment en matière d’euthanasie, et en tant d’autres cas : vous n’êtes ni les juges, ni les justiciers et pas davantage les gendarmes de l’Idéal, ainsi que vous le laissez pourtant croire à travers la pensée unique « politiquement correcte » du jour ! Vous n’êtes pas meilleurs que les Autres, en dépit de votre devise favorite : « Je suis vertueux, donc je condamne ! » - à moins que ce ne soit l’inverse ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Brièvement indiqué, la deuxième fiction du moralisme consiste à diviser artificiellement les humains en deux catégories, aux frontières censées être étanches : les bons, les « vertueux », les antiracistes aujourd’hui, d’un côté, nous, et les mauvais, les « salauds », les racistes exclusifs, eux, de l’autre. Par chance, un grand diseur de LA Vérité éternelle était venu dénoncer cette fable, il y a bientôt deux mille ans, et pourtant sa Parole de vérité, pervertie par la foule superstitieuse, qui en a fait le fondateur d’une religion qu’il n’a pas voulu créer, est toujours impuissante contre les donneurs de leçons de morale ; ceux-ci demeurent toujours prompts à juger et à condamner moralement, voire juridiquement, ceux qui dérangent leurs intérêts de toutes sortes - une preuve de plus de l’obscurantisme d’une époque, qui colporte toujours la même fable avec « deux mille ans » de retard sur le Christ !<br /> <br /> <br /> <br /> La réalité suffit à attester, comme devrait y conduire la lucidité et l’honnêteté personnelle, que chacun se comporte, à titre individuel ou collectif, tantôt en « vertueux », tantôt en « salaud », au gré des circonstances et de l’intensité de ses désirs égoïstes dans ses affaires d’amour, quel qu’en soit l’objet, de possession de biens et de personnes, d’où l’importance de l’argent, et de gloire ou honneur vanité par la recherche de titres, de distinctions et de médailles (civiles, militaires, sportives, professionnelles, etc.), ou autres colifichets ! <br /> <br /> <br /> <br /> La troisième fiction du moralisme, qui arrange bien les affaires des « vertueux », est la croyance de la foule en un illusoire « libre arbitre », une prétendue volonté libre totalement détachée du déterminisme infini, ou nécessité spinoziste, en vertu de laquelle il suffirait de vouloir pour pouvoir. A se demander ce qu’attendent nos « élites » du monde entier pour éradiquer les sempiternels maux de l’humanité, solutionner les problèmes conjoncturels de croissance, de chômage et de pouvoir d’achat, voire pour instaurer, définitivement et universellement : paix, justice, liberté et égalité - idéales, bien entendu ! - sur toute la planète ? !<br /> <br /> <br /> <br /> Sans développer ici, comme j’y suis tout disposé, la réalité est toute autre. Tous les phénomènes naturels et tous les évènements du monde, historiques, collectifs ou personnels, dépendent seulement de l’enchaînement infini de l’infinité des causes et des effets. Ils se produisent « nécessairement », sans que personne ne maîtrise quoi que ce soit – sauf à vous de démontrer le contraire, à la lumière de la mondialisation d’aujourd’hui ou de la crise financière mondiale actuelle ! <br /> <br /> <br /> <br /> Pour simple preuve de bon sens, si les choses, les évènements, dépendaient « réellement » de notre seule volonté libre, pourquoi notre langue et tant d’autres auraient-elles besoin du « conditionnel » ? ! C’est le mensonge des « vertueux » en général, et des « politiques » en particulier, de faire et laisser croire que leurs promesses dépendent d’eux, et d’eux seuls ! C’est pourquoi ils ont tant besoin du « libre arbitre » pour s’accorder des mérites et des louanges, qui laissent néanmoins les humains « naïfs, cocus et frustrés » jusqu’à leur dernier jour – forcément !<br /> <br /> <br /> <br /> Un seul responsable politique d’envergure, Mikhaïl Gorbatchev en l’occurrence, a eu l’honnêteté et le courage intellectuels de reconnaître la « nécessité » spinoziste, qui conduit forcément à l’humilité de l’ego en ne s’attribuant pas des mérites usurpés. Par son propos « Rien ne peut être fait hors d’une cadre d’une nécessité supérieure », il a rendu vivante la pensée de Spinoza, car la « nécessité supérieure » de Mikhaïl Gorbatchev n’est rien d’autre que la nécessité spinoziste, même si elle met en porte-à-faux toutes les promesses de tous les menteurs de la planète ! <br /> <br /> <br /> <br /> C’est pourquoi, quitte à déborder le cadre initialement fixé ici, j’entends montrer que l’humanité devrait commencer à réfléchir « vraiment », au lieu de se contenter de « croire au miracle », ainsi qu’il en va, non seulement dans la superstition idéologique, mais aussi dans la superstition scientiste, qui agite aujourd’hui l’opinion mondiale et les dirigeants de la planète. <br /> <br /> <br /> <br /> D’emblée, je fais mienne cette remarque entendu hier sur France Info : « L’écologie est devenue la nouvelle religion occidentale ». En effet, le scientisme contemporain, tout comme chacun des autres modes d’expression de la Superstition, ne vise rien moins qu’à transposer l’Idéal dans le quotidien ! En l’occurrence, l’objectif dévolu au scientisme matérialiste et à ses « fidèles » est de parvenir à terme – DEMAIN, car c’est toujours DEMAIN avec le penser superstitieux – à établir sur la planète un climat « sur mesure », idéal, pour l’éternité – sauf mauvaise interprétation de ma part ! <br /> <br /> <br /> <br /> C’est oublier seulement - une paille ! - que notre univers est en mouvement perpétuel, c’est-à-dire en constant changement : en conséquence, l’état de l’univers, d’un instant à l’autre, n’est déjà plus tout à fait le même. Alors, tant d’efforts demandés et tant de sacrifices consentis par les Terriens pour RIEN ? Assurément, sauf à arrêter le mouvement perpétuel… <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne développe pas ici l’intégralité de l’argumentation permettant d’invalider cette nouvelle chimère, mais ma lettre du 29 juin dernier à Nicolas Hulot, communiquée aux principaux médias nationaux toujours aussi intellectuellement courageux pour débattre, est à votre disposition. Il demeure que cette nouvelle « croyance au miracle », ou nouvelle religion écologique, qui envisage de maîtriser, à notre guise, les forces de la Nature, est à comparer avec ce propos de Montand pour dénoncer la superstition idéologique : « Ils croient au socialisme, d’une manière religieuse, comme j ‘y ai cru moi-même, d’une manière religieuse. »<br /> <br /> <br /> <br /> Chacun a pu constater, depuis lors, ce qu’il est advenu du communisme, mais la « croyance au miracle » demeure toujours aussi vivace chez des citoyens-électeurs pas encore revenus des illusions socialistes de 1981, tant l’être humain est davantage porté par nature à « croire » qu’à réfléchir ! Avec le même recul, nos lointains descendants des siècles à venir se gausseront de nos foutaises scientistes d’aujourd’hui, comme nous le faisons des médecins de Molière.<br /> <br /> <br /> <br /> La science, à savoir toutes nos théories et hypothèses scientifiques, ne sort pas davantage du cadre de la vérité « relative » que tout le reste du « pensé » de notre monde, ainsi que l’a exprimé, à sa manière, Claude Allègre sur France Inter : « La vérité officielle scientifique, ça n’existe pas. » Ce propos ne traduit rien d’autre, et à juste titre, que la négation de l’ « absoluité » de la Science – les vérités de la Science ne seront jamais absolues, mais seulement relatives jusqu’à la fin des temps - dans une époque, qui se croit au comble du modernisme, il serait temps d’en informer les humains ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Dans l’attente de vos éventuelles objections sur tous les points évoqués - sauf à vouloir continuer à colporter les mensonges et les « croyances au miracle » du monde ! -, je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.<br /> <br /> <br /> <br /> Annexe : I – Accusé de réception de la Présidence de la République<br /> <br /> <br /> <br /> De : Présidence de la République courrier.president@elysee.fr<br /> <br /> Date : lundi 3 septembre 2007 13:05<br /> <br /> Á :<br /> <br /> Objet : RE: Présidence de la République<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE<br /> <br /> <br /> <br /> SCP/CdO/A017139<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Cher Monsieur,<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Vous avez bien voulu appeler l'attention du Président de la République sur le financement de la prise en charge de la dépendance organisé par la loi du 30 juin 2004.<br /> <br /> <br /> <br /> Chargé de vous répondre, je puis vous assurer qu'il a été pris connaissance de vos préoccupations avant de les signaler au Ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité.<br /> <br /> <br /> <br /> Vous voudrez bien excuser le retard mis à vous répondre, en raison du très grand nombre de courriers reçus par le Chef de l'Etat.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien cordialement.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le Chef de Cabinet<br /> <br /> Cédric GOUBET<br /> <br /> <br /> <br /> II – Copie de la lettre du 23 mai 2007 à Nicolas Sarkozy<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le 23 mai 2007<br /> <br /> <br /> <br /> Objet :<br /> <br /> « Journée de solidarité » <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur Nicolas Sarkozy<br /> <br /> Palais de l'Elysée<br /> <br /> 55, rue du Faubourg Saint-Honoré<br /> <br /> 75008 Paris<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> [A l’attention de Xavier Bertrand, ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement]<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur,<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La polémique soulevée encore aujourd’hui par des centrales syndicales contre la Journée de solidarité, instaurée en 2005 par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, au prétexte qu’elle oblige des salariés à travailler gratuitement, fut-ce une seule journée dans l’année, m’incite à vous faire part d’une proposition alternative transmise sans résultat, le 2 mai 2005, au Cabinet du Premier ministre d’alors. <br /> <br /> <br /> <br /> Cette mesure avait pour principaux avantages, entre autre, de réparer une injustice en n’obligeant personne à travailler un jour férié, de faire porter l’effort de solidarité sur la quasi-totalité des citoyens de la République, et pas sur les seuls salariés, ainsi que de mettre fin à une « journée de pagaille » annoncée et constatée.<br /> <br /> <br /> <br /> Outre le Premier ministre, cette proposition, dont les détails sont sommairement exposés ci-après, avait été transmise également aux principales organisations syndicales, à de grands médias nationaux (Télévision, radio, presse) ainsi qu’à divers responsables politiques, dont les noms sont à votre disposition, mais avec aussi peu de résultat. Leur silence permet encore aujourd’hui aux leaders syndicaux de continuer leurs jérémiades, devenues pourtant sans objet dès lors que le principal grief adressé à la mesure gouvernementale disparaissait de lui-même.<br /> <br /> <br /> <br /> La mesure envisagée ne toucherait pas les seuls salariés, mais elle s’étendrait, à due contribution, aux retraités, aux chômeurs, aux entreprises et autres professions libérales, à tous ceux qui perçoivent un revenu aussi minime soit-il. Ainsi, quasiment tout le monde ferait preuve de solidarité à juste proportion de ses moyens, puisque même un Rmiste contribuerait pour 0,28% de son allocation annuelle sur la base d’une personne seule.<br /> <br /> <br /> <br /> A ce jour, force est de constater, selon le mot de feu Edouard Zarifian, psychiatre, que « chacun veut être bon et généreux, à condition que cela ne lui coûte pas trop ». Ainsi assiste-t-on aux solutions égoïstes les plus ingénieuses pour échapper à cette contribution de solidarité, allant de la mesure « ridicule » adoptée à la SNCF, au recours aux RTT, à la prise en charge par les entreprises, etc. Dans ma solution, non seulement les salariés ne travailleraient pas sans rémunération, mais de surcroît ils pourraient utiliser cette journée de RTT à leur guise, et non de façon contrainte. <br /> <br /> <br /> <br /> Sur le plan pratique, cette proposition consisterait à retenir selon les cas, soit 1/30ème du salaire du mois choisi au titre de la journée de solidarité pour les allocations et revenus mensuels, soit 1/360ème des bénéfices annuels pour les entreprises et autres revenus estimés annuellement. Il reste aux services du Ministère de l ‘emploi, de la cohésion sociale et du logement à jauger cette mesure par comparaison aux deux milliards d’euros rapportés par la solution actuelle, selon le chiffre récent communiqué par Xavier Bertrand. Toutefois, ces services ne devraient pas manquer de prendre en compte la réparation d’une immense injustice et la suppression d’une journée de pagaille, profitables à la cohésion sociale. <br /> <br /> <br /> <br /> Je vous remercie de votre attention et vous prie d'agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.<br /> <br /> <br /> <br /> A R :<br /> <br /> Merci de votre message<br /> <br /> Celui-ci a bien été envoyé à la Présidence de la République.<br /> <br /> Le 23 mai 2007<br /> <br /> <br /> <br /> III – Mensonges et lâcheté des élites
R
Lettre du 26 mars 2008 <br /> <br /> <br /> <br /> Marseille, le 26 mars 2008<br /> <br /> <br /> <br /> Objet : <br /> <br /> « Journée de solidarité, euthanasie et superstition moraliste »<br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur Jean Leonetti<br /> <br /> Député-maire<br /> <br /> Fax : 04.92.90.50.01<br /> <br /> Courriel : <br /> <br /> mairie@ville-antibes.fr<br /> <br /> jaleonetti@assemblee-nationale.fr<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur,<br /> <br /> <br /> <br /> Les récents propos tenus ici et là, après la mort de Chantal Sébire, tant par vous-même que par nombre de bienpensants, parmi lesquels notamment Patrice Pelloux, président de l’Amuhf, m’incitent, en premier lieu, à vous rappeler mon courrier précédent sur la Journée de solidarité, et en deuxième lieu, à évoquer la question de l’euthanasie pour dénoncer la superstition moraliste sur laquelle se fondent ses opposants, adeptes du statu quo. Pour ce qui vous concerne, la relation entre ces deux sujets, apparemment disparates, est seulement le fait d’avoir donné lieu à deux propositions de lois devenues effectivement entre-temps les « lois Leonetti ».<br /> <br /> <br /> <br /> Sur le premier point, l’actualité me conduit à vous rappeler mes lettres du 7 juin 2005 et du 13 mai 2007, toujours sans réponse à ce jour, que je vous avais adressées au sujet de la Journée de solidarité sur la dépendance des personnes âgées, organisée par la loi du 30 juin 2004 sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. <br /> <br /> <br /> <br /> En effet, la récente décision officielle de renoncer au lundi de Pentecôte, en tant que Journée de solidarité, m’impose de vous rappeler l’historique du courrier adressé à ce sujet, tant à des organisations syndicales influentes [GGT, CFDT, FO et CFTC] qu’au Premier ministre d’alors, après être passé par la présidence de l’Assemblée nationale et nombre de médias nationaux, pour terminer à la Présidence de la République, le 23 mai 2007. <br /> <br /> <br /> <br /> L’accusé de réception, daté du 3 septembre 2007 à 13:05, dont copie ci-après, semble indiquer que ma patiente démarche n’a peut-être pas été tout à fait inutile en ce sens. En tout cas, au vu de votre silence et de votre refus de débattre des problèmes posés par l’instauration d’un jour de travail sans rémunération et du cafouillage constaté le lundi de Pentecôte, vous me permettrez de douter de votre influence sur le résultat concret obtenu – même si celui-ci ne devrait pas satisfaire pleinement les syndicats, contrairement à ma proposition intégrale qui ne faisait pas peser sur les seuls salariés la charge de la dépendance, puisque chacun ou presque, quelle que soit sa situation, y aurait contribué à due proportion.<br /> <br /> <br /> <br /> Il semble, hélas, que ma démarche d’aujourd’hui sur l’euthanasie - ou suicide assisté, pour ceux qui ont peur des mots ! -, aura tout aussi peu de succès auprès de tous les « bienpensants » qui s’arrogent le droit, dans ce domaine comme sur tant d’autres questions sociétales, de décréter du Bien et du Mal prétendument absolus sur Terre. Certes, c’est tellement « juteux » de faire culpabiliser les Autres, après avoir fixé soi-même les règles du jeu, tout en se faisant passer pour de « vertueux » donneurs de leçons de morale, que les uns et les autres, en raison de leurs intérêts forcément contrariés par la reconnaissance de LA Vérité absolue, ne sont pas disposés de sitôt à en débattre - a fortiori à renoncer aux avantages escomptés de leur silence, y compris dans les urnes ! <br /> <br /> <br /> <br /> Au vu de la déjà longue histoire de l’humanité et des condamnations moralisatrices des siècles et des millénaires passés [Cf. Socrate, le Christ, Giordano Bruno, Galilée et Spinoza, entre autres hérétiques], je n’ai pas grand mérite à prédire qu’il en sera ainsi jusqu’à la fin des temps, pour la seule et unique raison que la nature égoïste humaine est « inchangeable » - sauf, évidemment, pour les vendeurs de rêve et les marchands d’illusion, au nombre desquels se comptent les « politiques » en général avec leurs fallacieuses promesses de changer le monde (cf. François Hollande), d’établir un « ordre juste » (cf. Ségolène Royal), ou d’instaurer un « monde nouveau » (cf. Nicolas Sarkozy) ! <br /> <br /> <br /> <br /> Le texte annexé, Mensonges et lâcheté des élites, est largement suffisant pour établir que les soi-disant « élites » du monde de l’information, de la politique, de l’intelligentsia et de nombre d’associations « droits-de-l’hommiste », qui font l’opinion, sont loin d’être débarrassées des mensonges et des « croyances au miracle » de la Superstition dans ses divers modes d’expression – sauf à vous ou à quiconque de démontrer le contraire au vu de mon argumentation ! Je vous informe qu’aucune des prétendues élites, pourtant dénoncées nommément, n’a jugé opportun, à ce jour, de s’y risquer – pas même celles qui ont reçu l’onction d’un vote démocratique, dont il est permis parfois de douter de la validité !<br /> <br /> <br /> <br /> Avant d’en venir concrètement à la superstition moraliste ou moralisme [Morale et condamnations moralisatrices des Autres au nom de LA Morale : laquelle ? !], je précise que la Superstition en général se fonde sur le péché capital de l’entendement humain, qui se manifeste par l’ « absolutisation du relatif ». Ce procédé intellectuellement malhonnête consiste à faire passer pour vérité absolue le contenu seulement relatif pensé dans et sur (à propos de) notre monde ; et ce, au moyen de présentations partielles et mutilées, donc partisanes. <br /> <br /> <br /> <br /> Il suffit pour cela aux bienpensants et autres beaux parleurs d’exposer la seule part de vérité relative confortant leurs propres intérêts de toutes sortes, qu’ils soient individuels ou collectifs, et de dissimuler tout ce qui est susceptible de les contrarier. Cette malhonnêteté intellectuelle a d’ailleurs conduit notre époque à faire montre publiquement de sa « débilité intellectuelle », et a fortiori philosophique, en faisant croire jusqu’au plus haut sommet de l’Etat et des institutions qu’une quelconque chose humaine, fut-ce la période coloniale, pourrait comporter, « exclusivement », du contre, du négatif, des inconvénients. <br /> <br /> <br /> <br /> C’est tout au moins ce qu’ont réussi à faire croire les opposants à l’amendement du député Christian Kert, lequel, face à l’opposition des tenants des seuls inconvénients, avait cherché à faire reconnaître, à juste titre, le « pour », le positif, les avantages, de la période coloniale, niés par d’autres au mépris de la raison la plus élémentaire. <br /> <br /> <br /> <br /> En effet, et sauf à quiconque de démontrer le contraire, dans notre monde où tout est relatif et rien n’est absolu, TOUT comporte à la fois du « pour », du positif, des avantages, et du « contre », du négatif, des inconvénients, entre lesquels tranchent toujours les seuls intérêts égoïstes, individuels et collectifs, des uns et des autres, sans développer ici pour autant la question de notre égoïsme inné, auquel personne n’échappe : ni vous, ni « moi », ni les six milliards et quelques humains d’aujourd’hui (hypocrites et inconscients inclus !) – hormis miracle de la Nature ou élection divine en faveur de certains ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Tel que précisé ci-dessus, ce penser superstitieux s’exprime dans la religion, toutes religions confondues – monothéistes ou non -, dans la métaphysique [Doctrine matérialiste depuis Aristote, notamment, jusqu’au scientisme matérialiste contemporain, positivistes inclus, et scolastique idéaliste, ou pseudo-philosophie theologico-spiritualiste de Descartes, Kant et autres « philosopheurs »], dans l’idéologie, toutes les idéologies sans exception – illusion altermondialiste incluse ! -, et dans le moralisme, tous catéchismes réunis, y compris le catéchisme soi-disant universel contemporain, ou Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, dont seule l’inobservation est réellement universelle – sauf à vous ou à quiconque d’établir le contraire à l’aune de l’actualité et du devenir du monde depuis près de six décennies !<br /> <br /> <br /> <br /> Pour en venir à la question de l’euthanasie, ses adversaires se retranchent, qui, derrière l’éthique médicale à l’exemple de Patrice Pelloux, qui, derrière des abus éventuels, d’autres, derrière le Dieu des religions, lequel, ayant donné la vie, serait seul légitimé à la reprendre, paraît-il. Toutefois, ses opposants ne sont jamais à court d’arguments pour justifier qu’ils auraient (eux, si humains !) laissé Vincent Humbert vivre comme un légume pendant quarante ans ou plus, sans bouger ses membres, sans voir (imaginez l’angoisse !), sans parler, sans pouvoir effectuer seul les actions intimes les plus élémentaires, tout en assistant quotidiennement à sa déchéance progressive, et pour résumer : 100% dépendant pour tout, 24 heures sur 24, ad vitam aeternam ! <br /> <br /> <br /> <br /> Est-ce donc vraiment la fin de vie, dont vous rêvez pour vous-même en pareil cas, afin de la poursuivre jusqu’au bout pour rester conforme, en bonne logique, à vos convictions d’aujourd’hui ? Au vu du calvaire que vous auriez fait endurer à Vincent Humbert, pendant des décennies peut-être, n’allez plus dire aux citoyens-électeurs que « vous aimez les gens », pas plus que Patrice Pelloux, d’ailleurs ! <br /> <br /> <br /> <br /> Qui êtes-vous donc, vous les soi-disant bienpensants hypocrites, pour vous autoproclamer porte-parole de l’Idéal, alors que vous exprimez seulement votre conception personnelle, subjective, « relative » d’un Idéal qui, certes, inspire le moindre de nos concepts (liberté et égalité, par exemple), mais à jamais un « royaume, qui n’est pas de ce monde », comme l’enseignement du Christ aurait dû suffire à vous le faire comprendre et accepter ? ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Or vous fonctionnez à l’encontre de sa Parole de vérité, car si vous n’aimez pas réellement les gens, vous aimez la gloriole, les hochets du pouvoir, le confort matériel de la situation et autres joujoux, dont vous êtes mieux à même de juger que moi ! Toutefois, en égoïste qui s’assume, je ne vais pas reprocher aux Autres un égoïsme en tout point semblable au mien, mais je suis en droit de dénoncer la lâcheté et la malhonnêteté intellectuelles de tous ceux qui font, hypocritement et mensongèrement, l’opinion, sans avoir le courage de débattre ! ! !<br /> <br /> <br /> <br /> Par chance pour lui, si je puis dire, Vincent Humbert a eu une mère « vraiment » aimante et combattive, au point d’accepter de se séparer d’un fils de vingt ans, car elle avait compris son désir et son intérêt véritable. Grand merci aussi au docteur Frédéric Chaussoy d’avoir montré que des hommes de l’ombre pouvaient être mille fois plus humains que nos décideurs professionnels de la politique, du monde médical, et certains médias, à commencer par le nouvel Observateur et son directeur-fondateur, Jean Daniel ! <br /> <br /> <br /> <br /> Quant à Chantal Sébire, encore si jeune, elle aurait eu, par la grâce de « vertueux », tels que Patrice Pelloux et vous, le « plaisir » de vivre pour contempler dans son miroir pendant encore des années, voire des décennies, son visage de plus en plus déformé – un des supplices, peut-être, le plus difficile à supporter pour une femme, sans oublier l’atroce douleur que rien ne semblait calmer totalement, sauf mauvaise information de ma part. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais il est vrai qu’en matière de prévention de la douleur, quand on a entendu un ancien ministre de la Santé, très médiatisé par ailleurs, déclarer sans sourciller sur une chaîne télévisée : « On ne savait pas que les enfants souffraient. » (Sic !), on a tout compris de nos soi-disant « élites », qui décident de ce qui est bien ou mal pour nous - y compris à propos de notre mort et de notre souffrance ! Et le fait d’être à la place où elles sont, fut-ce par la volonté populaire, ne leur a jamais donné le droit de dire le Bien ou le Mal absolus, puisque l’Absolu ou Idéal n’est définitivement pas de ce monde ! Alors, qu’elles cessent leur discours bienpensant et moralisateur, elles n’expriment que leur point de vue « relatif », pas l’Idéal en soi ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Face à tous les arguments et autres arguties proposant la solution unique des soins palliatifs, par ailleurs très insuffisamment développés en France, je me borne à vous renvoyer à la question : « Comment font donc les Belges, les Luxembourgeois et les Suisses, citoyens de pays tout aussi démocratiques que le nôtre, avec leur autorisation légale d’aider une personne à mourir dans la dignité, c’est-à-dire en abrégeant des souffrances intolérables, et en lui évitant le triste spectacle de sa dégradation annoncée ? » <br /> <br /> <br /> <br /> Ils ont dû sûrement aussi avoir conscience des dérives et des abus éventuels, des réserves présentées par la superstition religieuse, et soulever également l’objection de l’éthique médicale. A propos de cette dernière, le problème est que la réponse est, non seulement fournie par le corps médical, dont les membres sont majoritaires au sein du Comité consultatif national d’éthique, mais elle est également l’émanation du penser superstitieux. Et ce n’est pas le Comité consultatif national d’éthique qui sera légitimé à me contredire, car j’attends toujours sa réponse à mes lettres des 7 octobre 2007 et 13 janvier 2008, dans lesquelles je dénonçais la superstition moraliste fondée seulement sur trois fictions, ainsi que je l’avais démontré – sauf au CCNE d’établir le contraire ! <br /> <br /> <br /> <br /> Dans l’incertitude de votre réponse et de vos objections éventuelles, au vu de l’expérience précédente, je n’entends pas reprendre ici l’intégralité des arguments présentés au CCNE, et je me borne à mentionner les trois fictions qui régissent la marche morale du monde, depuis la nuit des temps : une preuve, s’il en est, que notre époque n’est pas moins obscurantiste que les précédentes, ainsi que les suivantes en jugeront au fil des siècles !<br /> <br /> <br /> <br /> La première fiction confirme, à juste titre, le péché capital de la Superstition dans son « absolutisation du relatif ». En effet, des valeurs simplement « relatives » de bien et de mal sont « fictivement absolutisées » dans le domaine moral, c’est-à-dire érigées en Bien et Mal prétendument absolus. Elles deviennent, dès lors, très commodes pour jeter à la vindicte et à l’opprobre publics des opinions et des propos, que personne ne juge jamais sur le fond, mais qui sont censés a priori être l’expression du Mal absolu – toutefois, nous reparlerons de la discrimination en général, telle que présentée ici et maintenant, et de ses innombrables contradictions, lorsque vous y serez disposé !<br /> <br /> <br /> <br /> Sans développer mon argumentation, le seul fait que l’euthanasie soit jugée mauvaise ici, et bonne ailleurs, suffit à établir la « relativité » des décisions prises ici et là, donc leur « non-absoluité », sur laquelle se fondent pourtant ses opposants au nom d’un « pseudo-Idéal médical et moral », voire religieux. Sur la relativité de bien et de mal, en tous domaines, Spinoza a répondu, de la manière la plus sobre et la plus claire, par ce propos que je livre à votre méditation :<br /> <br /> <br /> <br /> « Nous ne désirons pas une chose parce qu’elle est bonne (« en soi » !), c’est parce que nous la désirons que nous la jugeons bonne. »<br /> <br /> <br /> <br /> Et, contrairement à tous les donneurs de leçons, qui se fondent sur la morale, sur la superstition moralisatrice, pour lancer leurs anathèmes partisans, s’il y en a un qui s’y connaissait « vraiment » en éthique, c’est bien Spinoza. Son Éthique, en effet, ne contient pas une seule fois le mot « morale », alors que nos prétendues élites n’ont de cesse de l’invoquer au nom du catéchisme universel, dont l’incohérence est même manifeste en matière de liberté d’expression, ainsi que le montre la contradiction entre ses articles 19 et 29. Le premier prône une liberté d’expression absolue ou idéale, mais les rédacteurs, conscients que l’Idéal ou absolu n’est pas de ce monde, se sont empressés de « relativiser » dans le second. Cette pirouette, cette contradiction, a ainsi conduit Jean-Louis Bianco, ex-directeur de campagne de Ségolène Royal, à déclarer « sans rire » sur RMC Info : « On peut tout dire, mais il y a des limites. » (Sic !) - j’espère, tout au moins, que l’incohérence du propos ne vous échappe pas ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Sur l’euthanasie, à en croire Patrice Pelloux, dont l’éthique médicale le conduit à en rejeter la pratique ici et maintenant, et qui va même jusqu’à contester un mot, auquel Emile Littré donnait déjà un sens identique, je dois en conclure que ses confrères belges, luxembourgeois et suisses, qui aident des patients à mourir, doivent sérieusement manquer de toute éthique médicale – à moins de prendre l’opinion pour ce qu’elle n’est pas ! Toutefois, Patrice Pelloux ne serait ni le premier ni le dernier, dont les propos illustrent à merveille l’expression « se moquer du monde », et qui n’en confirment pas moins qu’aux yeux des « vertueux autoproclamés », il y a bien deux sortes d’humains : nous et eux – c’est précisément la seconde fiction du moralisme, dont il sera brièvement traité ci-après ! ! !<br /> <br /> <br /> <br /> Au cas où, comme tant de « vertueux autoproclamés », vous n’auriez pas saisi la différence entre éthique et morale, si souvent confondues par les censeurs, si l’éthique n’est pas l’expression de l’ « Idéal en soi » à jamais inconnaissable, elle n’entend pas, contrairement à la morale, faire de commandements et d’interdits, forcément relatifs puisque simples représentions subjectives de l’Idéal en soi, des règles absolues pour régir la vie des humains : des lois y suffisent, comme l’a rappelé cette courageuse magistrate, dans un procès en sorcellerie pour « islamophobie » intenté à Michel Houellebecq, en déclarant : « La justice dicte le Droit, pas la Morale ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Certes, si la réalité oblige à constater que des groupes de pression, suffisamment puissants pour faire culpabiliser la France et les Français au nom d’un passé vieux de plusieurs décennie, et même de plusieurs siècles, parviennent à faire voter des lois fondées sur la morale partisane des communautarismes, c’est seulement la confirmation qu’il y a, et qu’il y aura toujours, bien loin de la théorie, l’Idéal, à la pratique, la réalité quotidienne de la planète ! Alors, Messieurs les censeurs et autres décideurs de notre vie et de notre mort, un peu de décence, et rappelez-vous ces vérités intemporelles, qui devraient suffire à vous dispenser de vos leçons de morale aux Autres :<br /> <br /> <br /> <br /> Pour juger et condamner « moralement » les Autres, il faudrait d’abord être soi-même « irréprochable » ! Or, il n’y a pas, il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais, d’individus ni de groupes d’individus, « TOUS » critères d’appartenance confondus, réellement irréprochables : pas de quoi faire culpabiliser les Autres, par conséquent ! Face à l’Idéal, en effet, chacun est forcément coupable, coupable de crime de lèse-Idéal ! De surcroît, s’il existait des individus et des groupes d’individus réellement irréprochables, ils se garderaient bien de donner des leçons de morale aux Autres, précisément parce qu’ils seraient, eux mêmes, « IRRÉPROCHABLES » ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Ceci devrait également vous dispenser d’appeler sans cesse LA Morale à la rescousse pour justifier des décisions dont la contradiction saute aux yeux, comme il en va notamment en matière d’euthanasie, et en tant d’autres cas : vous n’êtes ni les juges, ni les justiciers et pas davantage les gendarmes de l’Idéal, ainsi que vous le laissez pourtant croire à travers la pensée unique « politiquement correcte » du jour ! Vous n’êtes pas meilleurs que les Autres, en dépit de votre devise favorite : « Je suis vertueux, donc je condamne ! » - à moins que ce ne soit l’inverse ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Brièvement indiqué, la deuxième fiction du moralisme consiste à diviser artificiellement les humains en deux catégories, aux frontières censées être étanches : les bons, les « vertueux », les antiracistes aujourd’hui, d’un côté, nous, et les mauvais, les « salauds », les racistes exclusifs, eux, de l’autre. Par chance, un grand diseur de LA Vérité éternelle était venu dénoncer cette fable, il y a bientôt deux mille ans, et pourtant sa Parole de vérité, pervertie par la foule superstitieuse, qui en a fait le fondateur d’une religion qu’il n’a pas voulu créer, est toujours impuissante contre les donneurs de leçons de morale ; ceux-ci demeurent toujours prompts à juger et à condamner moralement, voire juridiquement, ceux qui dérangent leurs intérêts de toutes sortes - une preuve de plus de l’obscurantisme d’une époque, qui colporte toujours la même fable avec « deux mille ans » de retard sur le Christ !<br /> <br /> <br /> <br /> La réalité suffit à attester, comme devrait y conduire la lucidité et l’honnêteté personnelle, que chacun se comporte, à titre individuel ou collectif, tantôt en « vertueux », tantôt en « salaud », au gré des circonstances et de l’intensité de ses désirs égoïstes dans ses affaires d’amour, quel qu’en soit l’objet, de possession de biens et de personnes, d’où l’importance de l’argent, et de gloire ou honneur vanité par la recherche de titres, de distinctions et de médailles (civiles, militaires, sportives, professionnelles, etc.), ou autres colifichets ! <br /> <br /> <br /> <br /> La troisième fiction du moralisme, qui arrange bien les affaires des « vertueux », est la croyance de la foule en un illusoire « libre arbitre », une prétendue volonté libre totalement détachée du déterminisme infini, ou nécessité spinoziste, en vertu de laquelle il suffirait de vouloir pour pouvoir. A se demander ce qu’attendent nos « élites » du monde entier pour éradiquer les sempiternels maux de l’humanité, solutionner les problèmes conjoncturels de croissance, de chômage et de pouvoir d’achat, voire pour instaurer, définitivement et universellement : paix, justice, liberté et égalité - idéales, bien entendu ! - sur toute la planète ? !<br /> <br /> <br /> <br /> Sans développer ici, comme j’y suis tout disposé, la réalité est toute autre. Tous les phénomènes naturels et tous les évènements du monde, historiques, collectifs ou personnels, dépendent seulement de l’enchaînement infini de l’infinité des causes et des effets. Ils se produisent « nécessairement », sans que personne ne maîtrise quoi que ce soit – sauf à vous de démontrer le contraire, à la lumière de la mondialisation d’aujourd’hui ou de la crise financière mondiale actuelle ! <br /> <br /> <br /> <br /> Pour simple preuve de bon sens, si les choses, les évènements, dépendaient « réellement » de notre seule volonté libre, pourquoi notre langue et tant d’autres auraient-elles besoin du « conditionnel » ? ! C’est le mensonge des « vertueux » en général, et des « politiques » en particulier, de faire et laisser croire que leurs promesses dépendent d’eux, et d’eux seuls ! C’est pourquoi ils ont tant besoin du « libre arbitre » pour s’accorder des mérites et des louanges, qui laissent néanmoins les humains « naïfs, cocus et frustrés » jusqu’à leur dernier jour – forcément !<br /> <br /> <br /> <br /> Un seul responsable politique d’envergure, Mikhaïl Gorbatchev en l’occurrence, a eu l’honnêteté et le courage intellectuels de reconnaître la « nécessité » spinoziste, qui conduit forcément à l’humilité de l’ego en ne s’attribuant pas des mérites usurpés. Par son propos « Rien ne peut être fait hors d’une cadre d’une nécessité supérieure », il a rendu vivante la pensée de Spinoza, car la « nécessité supérieure » de Mikhaïl Gorbatchev n’est rien d’autre que la nécessité spinoziste, même si elle met en porte-à-faux toutes les promesses de tous les menteurs de la planète ! <br /> <br /> <br /> <br /> C’est pourquoi, quitte à déborder le cadre initialement fixé ici, j’entends montrer que l’humanité devrait commencer à réfléchir « vraiment », au lieu de se contenter de « croire au miracle », ainsi qu’il en va, non seulement dans la superstition idéologique, mais aussi dans la superstition scientiste, qui agite aujourd’hui l’opinion mondiale et les dirigeants de la planète. <br /> <br /> <br /> <br /> D’emblée, je fais mienne cette remarque entendu hier sur France Info : « L’écologie est devenue la nouvelle religion occidentale ». En effet, le scientisme contemporain, tout comme chacun des autres modes d’expression de la Superstition, ne vise rien moins qu’à transposer l’Idéal dans le quotidien ! En l’occurrence, l’objectif dévolu au scientisme matérialiste et à ses « fidèles » est de parvenir à terme – DEMAIN, car c’est toujours DEMAIN avec le penser superstitieux – à établir sur la planète un climat « sur mesure », idéal, pour l’éternité – sauf mauvaise interprétation de ma part ! <br /> <br /> <br /> <br /> C’est oublier seulement - une paille ! - que notre univers est en mouvement perpétuel, c’est-à-dire en constant changement : en conséquence, l’état de l’univers, d’un instant à l’autre, n’est déjà plus tout à fait le même. Alors, tant d’efforts demandés et tant de sacrifices consentis par les Terriens pour RIEN ? Assurément, sauf à arrêter le mouvement perpétuel… <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne développe pas ici l’intégralité de l’argumentation permettant d’invalider cette nouvelle chimère, mais ma lettre du 29 juin dernier à Nicolas Hulot, communiquée aux principaux médias nationaux toujours aussi intellectuellement courageux pour débattre, est à votre disposition. Il demeure que cette nouvelle « croyance au miracle », ou nouvelle religion écologique, qui envisage de maîtriser, à notre guise, les forces de la Nature, est à comparer avec ce propos de Montand pour dénoncer la superstition idéologique : « Ils croient au socialisme, d’une manière religieuse, comme j ‘y ai cru moi-même, d’une manière religieuse. »<br /> <br /> <br /> <br /> Chacun a pu constater, depuis lors, ce qu’il est advenu du communisme, mais la « croyance au miracle » demeure toujours aussi vivace chez des citoyens-électeurs pas encore revenus des illusions socialistes de 1981, tant l’être humain est davantage porté par nature à « croire » qu’à réfléchir ! Avec le même recul, nos lointains descendants des siècles à venir se gausseront de nos foutaises scientistes d’aujourd’hui, comme nous le faisons des médecins de Molière.<br /> <br /> <br /> <br /> La science, à savoir toutes nos théories et hypothèses scientifiques, ne sort pas davantage du cadre de la vérité « relative » que tout le reste du « pensé » de notre monde, ainsi que l’a exprimé, à sa manière, Claude Allègre sur France Inter : « La vérité officielle scientifique, ça n’existe pas. » Ce propos ne traduit rien d’autre, et à juste titre, que la négation de l’ « absoluité » de la Science – les vérités de la Science ne seront jamais absolues, mais seulement relatives jusqu’à la fin des temps - dans une époque, qui se croit au comble du modernisme, il serait temps d’en informer les humains ! ! ! <br /> <br /> <br /> <br /> Dans l’attente de vos éventuelles objections sur tous les points évoqués - sauf à vouloir continuer à colporter les mensonges et les « croyances au miracle » du monde ! -, je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.<br /> <br /> <br /> <br /> Annexe : I – Accusé de réception de la Présidence de la République<br /> <br /> <br /> <br /> De : Présidence de la République courrier.president@elysee.fr<br /> <br /> Date : lundi 3 septembre 2007 13:05<br /> <br /> Á :<br /> <br /> Objet : RE: Présidence de la République<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE<br /> <br /> <br /> <br /> SCP/CdO/A017139<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Cher Monsieur,<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Vous avez bien voulu appeler l'attention du Président de la République sur le financement de la prise en charge de la dépendance organisé par la loi du 30 juin 2004.<br /> <br /> <br /> <br /> Chargé de vous répondre, je puis vous assurer qu'il a été pris connaissance de vos préoccupations avant de les signaler au Ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité.<br /> <br /> <br /> <br /> Vous voudrez bien excuser le retard mis à vous répondre, en raison du très grand nombre de courriers reçus par le Chef de l'Etat.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien cordialement.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le Chef de Cabinet<br /> <br /> Cédric GOUBET<br /> <br /> <br /> <br /> II – Copie de la lettre du 23 mai 2007 à Nicolas Sarkozy<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le 23 mai 2007<br /> <br /> <br /> <br /> Objet :<br /> <br /> « Journée de solidarité » <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur Nicolas Sarkozy<br /> <br /> Palais de l'Elysée<br /> <br /> 55, rue du Faubourg Saint-Honoré<br /> <br /> 75008 Paris<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> [A l’attention de Xavier Bertrand, ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement]<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur,<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La polémique soulevée encore aujourd’hui par des centrales syndicales contre la Journée de solidarité, instaurée en 2005 par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, au prétexte qu’elle oblige des salariés à travailler gratuitement, fut-ce une seule journée dans l’année, m’incite à vous faire part d’une proposition alternative transmise sans résultat, le 2 mai 2005, au Cabinet du Premier ministre d’alors. <br /> <br /> <br /> <br /> Cette mesure avait pour principaux avantages, entre autre, de réparer une injustice en n’obligeant personne à travailler un jour férié, de faire porter l’effort de solidarité sur la quasi-totalité des citoyens de la République, et pas sur les seuls salariés, ainsi que de mettre fin à une « journée de pagaille » annoncée et constatée.<br /> <br /> <br /> <br /> Outre le Premier ministre, cette proposition, dont les détails sont sommairement exposés ci-après, avait été transmise également aux principales organisations syndicales, à de grands médias nationaux (Télévision, radio, presse) ainsi qu’à divers responsables politiques, dont les noms sont à votre disposition, mais avec aussi peu de résultat. Leur silence permet encore aujourd’hui aux leaders syndicaux de continuer leurs jérémiades, devenues pourtant sans objet dès lors que le principal grief adressé à la mesure gouvernementale disparaissait de lui-même.<br /> <br /> <br /> <br /> La mesure envisagée ne toucherait pas les seuls salariés, mais elle s’étendrait, à due contribution, aux retraités, aux chômeurs, aux entreprises et autres professions libérales, à tous ceux qui perçoivent un revenu aussi minime soit-il. Ainsi, quasiment tout le monde ferait preuve de solidarité à juste proportion de ses moyens, puisque même un Rmiste contribuerait pour 0,28% de son allocation annuelle sur la base d’une personne seule.<br /> <br /> <br /> <br /> A ce jour, force est de constater, selon le mot de feu Edouard Zarifian, psychiatre, que « chacun veut être bon et généreux, à condition que cela ne lui coûte pas trop ». Ainsi assiste-t-on aux solutions égoïstes les plus ingénieuses pour échapper à cette contribution de solidarité, allant de la mesure « ridicule » adoptée à la SNCF, au recours aux RTT, à la prise en charge par les entreprises, etc. Dans ma solution, non seulement les salariés ne travailleraient pas sans rémunération, mais de surcroît ils pourraient utiliser cette journée de RTT à leur guise, et non de façon contrainte. <br /> <br /> <br /> <br /> Sur le plan pratique, cette proposition consisterait à retenir selon les cas, soit 1/30ème du salaire du mois choisi au titre de la journée de solidarité pour les allocations et revenus mensuels, soit 1/360ème des bénéfices annuels pour les entreprises et autres revenus estimés annuellement. Il reste aux services du Ministère de l ‘emploi, de la cohésion sociale et du logement à jauger cette mesure par comparaison aux deux milliards d’euros rapportés par la solution actuelle, selon le chiffre récent communiqué par Xavier Bertrand. Toutefois, ces services ne devraient pas manquer de prendre en compte la réparation d’une immense injustice et la suppression d’une journée de pagaille, profitables à la cohésion sociale. <br /> <br /> <br /> <br /> Je vous remercie de votre attention et vous prie d'agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.<br /> <br /> <br /> <br /> A R :<br /> <br /> Merci de votre message<br /> <br /> Celui-ci a bien été envoyé à la Présidence de la République.<br /> <br /> Le 23 mai 2007<br /> <br /> <br /> <br /> III – Mensonges et lâcheté des élites
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Suite à ma lettre de septembre 2008 à Nicolas Sarkozy en faveur de l'euthanasie (cf. lettre ci-dessus), je publierai prochainement le courrier envoyé antérieurement à Jean Leonetti ainsi que celui qui sera adressé à Manuel Valls pour lui rappeler sa promesse de campagne présidentielle pour la légaliser, mais dont on ne voit toujours rien venir...
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Suite à ma lettre de septembre 2008 à Nicolas Sarkozy en faveur de l'euthanasie (cf. lettre ci-dessus), je publierai prochainement le courrier envoyé antérieurement à Jean Leonetti ainsi que celui qui sera adressé à Manuel Valls pour lui rappeler sa promesse de campagne présidentielle pour la légaliser, mais dont on ne voit toujours rien venir...
L
Pour l'euthanasie et pour le droit de mourir dignement ! A bas les idées reçus et ces sangsues que sont les gens refusant de laisser mourir en paix les autres. C'est pas votre vie alors allez vous faire f***. On verra bien quand ça vous arrivera ce que vous déciderez ! C'est révoltant que des personnes décident, pour éviter de briser leur confort quotidien et bouleverser leurs habitudes. Alors oui, pour le droit de mourir dans la dignité, et pour le droit de posséder sa vie !
L'euthanasie, une controverse morale et juridique
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