Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'euthanasie, une controverse morale et juridique

16 février 2010

Introduction


L'euthanasie a toujours été un sujet très discuté de par les valeurs juridiques et morales qu'elle représente. Elle ne correspond pas aux normes de la société de nos jours. Cela explique peut être pourquoi les avis sont si partagés quant à sa légalisation. Vue par certains comme une aide et par d'autres comme un meurtre, les visions à propos de l'euthanasie divergent beaucoup. Nous nous demandons donc dans quelles mesures il faudrait légaliser l'euthanasie, et si elle peut l'être. Pour y répondre nous vous proposons d'étudier les aspects suivants :

DÉFINITIONS

GÉOGRAPHIE

HISTOIRE - Euthanasie Nazie

LÉGISLATION FRANÇAISE

MORAL
a)Raisons
b)Pour/Contre 


CAS

SONDAGE

SOURCES


Publicité
16 février 2010

Définitions

L'euthanasie : est l'acte visant à accélérer la mort, pour mettre fin aux souffrances d'un malade. Pour qu'il y ait euthanasie, deux conditions doivent être néanmoins remplies : la mort doit être provoquée et le sujet euthanasique doit être une personne vivante. Il existe différentes formes d'euthanasie, mais elles ne sont pas toutes acceptées par la loi (active, passive, volontaire, involontaire ou aide au suicide). Selon l'étymologie le terme d'euthanasie est l'art de donner une bonne mort ou une mort heureuse.

 

●○●


Active : administrer volontairement des substances dans le but d’entraîner la mort soit à la demande du patient ou d’un proche soit sans l’accord du malade avec l’initiative d’un médecin.

 

●○●


Passive : interrompre les traitements en cours qui permettent au patient de survivre (le débrancher).


●○●


Volontaire : acte exécuté à la demande du patient.

 

●○●


Involontaire : acte exécuté lorsque le patient n’a pas la capacité physique et mentale, à la demande d’un proche, d’un membre de l’équipe médicale ou à la demande anticipé du patient.


●○●

 

Aide au suicide : le patient accompli lui-même l’acte avec l’aide d’un tiers qui lui fournit des renseignements sur les moyens ou la mise en œuvre de l’acte.

16 février 2010

L'euthanasie autour du monde

EN EUROPE

Carte


Pays où l'euthanasie est légalisée :

Pays_BasPays Bas : Les Pays-Bas sont le premier pays au monde, en avril 2002, à avoir légalisé l'euthanasie. Elle assure une plus grande sécurité légale au médecin, qui doit cependant respecter certains "critères de minutie". En 2003, 1 815 cas on été recensés.

belgiqueBelgique : La loi relative à l'euthanasie est entrée en vigueur en septembre 2002. Elle assure la protection juridique du médecin qui pratique une euthanasie à la demande de son patient "majeur, capable et conscient", affligé d'une "souffrance physique ou psychique constante et insupportable". Certaines conditions de fond et de procédure doivent être respectées.

LuxembourgLuxembourg : Si le malade a donné son consentement : toute personne peut rédiger un "testament de vie". L'euthanasie est pratiquée si le patient est dans une situation sans issue et fait état d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable sans perspective d'amélioration. L'obligation pour le médecin : aucun médecin ne sera obligé de pratiquer une euthanasie. Ils ont l'obligation de demander, avant de le faire, l'avis d'un confrère sur le caractère grave de la situation. Le 3e pays européen à légaliser
Après plusieurs années de débat passionné, le Luxembourg a, fin février 2008, voté en première lecture la légalisation de l'euthanasie, à une très courte majorité et contre l'avis des conservateurs. Le texte doit encore être adopté en deuxième lecture avant de passer définitivement. Les médecins ne pourront donc plus être poursuivis s'ils aident un patient à mourir. Celui-ci peut exprimer sa volonté dans un "testament de vie", enregistré par la Direction de la Santé, qui a l'obligation de demander tous les 5 ans au patient une confirmation de sa volonté.

Pays où l'euthanasie passive est reconnue :


EspagneEspagne : En Espagne, l'euthanasie ou le suicide assisté sont considérés comme des crimes par le code pénal. Mais l'euthanasie passive est admise lorsque le patient en a clairement fait la demande et que sont état le justifie.

FranceFrance : L'euthanasie active est illégale. Mais l'Assemblée nationale a adopté, le 30 novembre 2004, une proposition de loi définissant un droit au "laisser-mourir" en faveur des malades incurables qui peuvent décider "de limiter ou d'arrêter tout traitement".

suisseSuisse : L'euthanasie active directe est interdite, l'euthanasie passive et le suicide assisté sont tolérés à la demande urgente et sérieuse du malade.

AllemagneAllemagne : Tabou en Allemagne en raison du souvenir de l'eugénisme nazi, l'euthanasie est punissable. Néanmoins, l'euthanasie passive, à la demande claire du patient, est tolérée.


Slov_nieSlovénie : La Commission de bioéthique s'est prononcée en faveur de l'interruption de traitements médicaux inutiles.


HongrieHongrie : La législation en vigueur permet aux malades incurables de refuser leur traitement médical.


DanemarkDanemark : Depuis 1992, la loi permet à toute personne de faire "un testament médical", que les médecins doivent respecter en cas de maladie grave ou incurable.


Norv_geNorvège : L'euthanasie passive est autorisée sur demande d'un patient agonisant ou d'un proche si la personne ne peut communiquer.


SuedeSuède : L'euthanasie active est passible de prison ferme, mais l'aide au suicide accompagnée par un médecin est tolérée


FinlandeFinlande : En Finlande, l'euthanasie active est interdite. Mais l'euthanasie passive, comme l'arrêt du traitement d'un patient en phase terminale, est légale.


Pays où l'euthanasie est interdite :

PortugalPortugal : L'euthanasie active et passive sont punissables. Toutefois, le Conseil national de l'éthique pour les sciences de la vie s'est prononcé récemment en faveur de l'arrêt des traitements pour les malades en état végétatif persistant.

AngleterreGrande Bretagne : En Grande-Bretagne, l'euthanasie est illégale et est assimilée au meurtre, passible de quatorze ans de prison. Néanmoins, le débat a été relancé par des décisions de justice controversées, autorisant des médecins à abréger la vie de malades.

Italie

Italie : La législation italienne considère l'euthanasie, passible d'une peine d'emprisonnement (de 5 à 16 ans). L'Église catholique condamne toute forme d'euthanasie. Mais le sujet fait début : fin 2003, le ministre de la santé, Girolamo Sirchia, a évoqué la possibilité d'instaurer un "testament biologique" permettant au patient de refuser par avance l'acharnement thérapeutique.

PolognePologne : L'euthanasie est en théorie punissable de trois mois à cinq ans de prison. Mais ces peines ne sont pas toujours appliquées.


Gr_ceGrèce : L'euthanasie est interdite par la loi et ne suscite pas de débat.


TurquieTurquie : L'euthanasie est interdite par la loi.



EN DEHORS DE L'EUROPE


Pays où l'euthanasie passive est reconnue
:


canadaCanada
:
L'euthanasie active et le suicide assisté sont interdits par le code criminel. Mais depuis 1992, les provinces canadiennes de Colombie-Britannique, du Manitoba, de Nouvelle-Écosse, de l'Ontario et du Québec sont dotées de législations reconnaissant la légalité du testament de vie.

colombieColombie : La cour constitutionnelle a admis la pratique de l'euthanasie en mai 1997, pour les malades en phase terminale qui la réclament expressément.


chineChine : En 1998, le gouvernement a autorisé les hôpitaux à pratiquer l'euthanasie pour les patients au stade terminal d'une maladie incurable.


Pays où l'euthanasie est interdite :

australieAustralie : En Australie, l'euthanasie active et l'aide au suicide sont illégales, mais elles sont l'objet d'un vif débat. Le Territoire-du-Nord a autorisé, par une loi entrée en vigueur le 1er juillet 1996, l'assistance au décès d'un patient en phase terminale. Une loi abrogée quelques mois plus tard au niveau fédéral alors que quatre patients en avaient bénéficié.

etats_unisÉtats-Unis : La Cour suprême reconnaît depuis 1990 l'euthanasie passive. L'euthanasie active ou le suicide assisté ne sont légaux que dans l'Oregon, depuis 1994. L'ancien ministre de la justice, John Ashcroft, a engagé une procédure pour faire annuler cette loi de cet État du Nord-Ouest.

16 février 2010

Histoire - Euthanasie Nazie

49805845

Pendant l'entre deux guerres, le sentiment nazi en Allemagne s'intensifie. Hitler développe alors le principe d'une hiérarchie dans la société où les Aryens sont la 'race' dominante et où les handicapés, malades, juifs, noirs sont considérés comme des sous humains. Les Nazis veulent alors 'nettoyer' la terre de ces humains. Ils prétendent alors à une euthanasie active sur ces personnes considérées comme inaptes au travail qui utilisent les ressources d'un pays en guerre.

Malgré la plus grande discrétion durant les opérations pour ne pas effrayer l'opinion publique, les rumeurs courent. Les Eglises Catholique et Protestante décident de réagir. Les évêques de Munster, Fulda et Limbourg dénoncent ces assassinats en avril 1941. Adolphe Hitler décide d'arrêter le programme T4 dans le courant d'août 1941, le nombre de victimes s'élevait à plus de 70 000. Le programme est continué , jusqu'en 1945, malgré la promesse d'Hitler, et le chiffre des victimes augmenta encore de 30 000.

L'euthanasie à permit au nazis d'exterminer plus de 100 000 victimes sans défense. La "liquidation biologique" en application du concept "d'hygiène raciale" et l'expérimentation des chambres à gaz constitue l'avant propos de l'extermination massive dans les camps de concentration.

15 février 2010

Législation

La législation française reste très stricte sur l'euthanasie. Les directives européennes sur l'euthanasie active rejoignent les lois françaises


49811892L'euthanasie passive est reconnue par la loi française. L'acharnement thérapeutique et les droits du malade à une fin de vie "digne" ont été reconnus dans les textes de loi de 1998 et 2005 (loi Leonetti déposé le 26 octobre 2004). Cette loi prévoit un accompagnement pour la fin vie, grâce à des soins palliatifs permettant au malade de partir plus facilement. Ces soins accompagne le débranchement de la personne car l'euthanasie passive n'est applicable qu'à des personnes ne pouvant vivre à l'aide de machines.  

En France la disponibilité de son corps n'est pas accepté, il n'y a pas de justifications quelconque. La législation ne reconnait donc pas l'euthanasie active, et ne constitue donc pas une infraction. Elle est alors considérée comme un empoisonnement, un homicide volontaire et prémédité ou une non assistance à personne en danger. Si l'un des héritiers est à l'origine de l'acte, il peut se voir retirer les droits d'hériter. Les médecins quant à eux encourent des  sanctions disciplinaires et risquent de se voir interdire toute possibilité d'exercer. L'aide au suicide est identifié à l'euthanasie active et les conséquences en sont donc identiques.


 

robert_badinterRobert Badinter, sénateur socialiste des Hauts de Seine, homme politique très écouté en France qui a  été le principale acteur de l'abolition de la peine de mort, a été auditionné par la mission Leonetti sur le débat de la fin de vie. Il considère que la loi du 22 avril 2005 est "satisfaisante" et s'est montré sceptique sur l'idée d'une "exception d'euthanasie", "le droit à la vie est le premier des droits de l'homme, personne ne peut disposer de la vie d'autrui" il est donc opposé à toute exception d'euthanasie active et la création d'un comité d'experts (" je ne conçois pas qu'un comité, aussi honorable soit il, puisse délivrer une autorisation de tuer")  


Publicité
15 février 2010

Moral - Raisons de la Pratique de l'Euthanasie

L'euthanasie peut être vue comme un acte utilitariste. Souvent, les gens pensent que si la vie n'offre plus d'occasion d'être heureux, elle ne vaut pas la peine d'être vécue. Peut-on vivre en sachant que notre existence est une suite de douleurs ?

Quelquefois, l'euthanasie peut être une raison d'éliminer les moins "aptes" à vivre. C'est un problème bioéthique. Certains pensent que pour améliorer la race humaine, il devient parfois impératif d'éliminer les individus inaptes, devenus superflus par leurs déficiences et leur bagage héréditaire. Ils risquent, dans leur progéniture, d'entraver le processus de purification de l'espèce humaine en suscitant l'apparition de certains caractères néfastes ou en répandant des maladies héréditaires.

La dernière raison rejoint la première. Pour éviter toute souffrance inutile à un malade, on procède parfois à l'euthanasie pour lui éviter de souffrir plus longtemps. Cependant, on n'y procède que lorsque le malade est obligatoirement voué à la mort.

Dans tout les cas, l'euthanasie pose un important problème moral.

15 février 2010

Moral - Pour ou contre la légalisation ?

POUR


- La souffrance du patient lui ôte tout plaisir de la vie. Or, celle-ci est un don, un plaisir, et non une contrainte. De plus, quel bonheur peut-on avoir à vivre si notre vie dépend d'autrui ?

- Jusqu'à nouvel ordre, l'Homme est le seul maître de son existence. C'est donc à lui de décider ce qu'il fait de son corps et de son esprit. Il est la personne la mieux placée pour savoir ce qui est bon pour lui, ou non.

- Chacun a le droit de mourir dignement. Or, l'état végétatif dans lequel l'individu est plongé lui fait en quelque sorte perdre son statut d'humain. L'euthanasie permet d'éviter la dégradation d'une personne par la perte de capacités détruisant son image à ses yeux, ou à ceux de ses proches. De plus, cette perte d'aptitudes provoque parfois une inaptitude à reprendre une vie agréable.

- Les personnes étant contre l'euthanasie se mettent trop souvent à la place de la personne ayant à prendre cette lourde décision, plutôt que d'imaginer ce que peut ressentir la personne souffrante.

- Le fait que seule l'euthanasie passive soit légale a un aspect quelque peu barbare. En choisissant de laisser mourir plutôt que d'aider à mourir, on prolonge les souffrances du malade.

-
L'euthanasie n'est pas un suicide simple ou un meurtre si elle est décidée après concertation avec des équipes de médecins, et contrôlée par une loi qui l'encadre. De plus, la légalisation de l'euthanasie dans certaines conditions permettrait d'éviter la clandestinité du geste et donc ses dérives.

- Souvent, l'excuse de la religion est prise pour interdire l'euthanasie. Seulement, on oublie une chose : c'est elle qui prône le fait qu'il ne faut pas avoir peur de la mort, et que la vie n'est qu'une étape. Or, la peur de la mort est l'une des raisons de l'interdiction de l'euthanasie.


●○●

CONTRE

- La vie est un don. Si nous sommes vivants, il doit y avoir une raison. De plus, si nous ne décidons pas de naître, pourquoi aurions-nous à décider de mourir ?


-
Les souffrances du patient peuvent fausser sa capacité à prendre des décisions rationnelles, ou à en prendre tout court. Si le patient est dans un coma profond, il ne peut pas se prononcer. Qui a le droit de décider de sa mort à sa place ?


- Bien souvent, la souffrance du patient se confond avec celle de l'entourage. L'entourage pourrait ainsi prendre la décision de l'euthanasie pour abréger les souffrances du patient sans avoir conscience que c'est avant tout sa propre souffrance qu'il cherche à abréger (un individu dans le coma n'a, par exemple, pas de douleur contrairement à son entourage).

-
L'euthanasie peut être vue comme une solution de facilité : le patient refuse de surmonter ses douleurs.

-
Légaliser l'euthanasie revient à légaliser une forme de suicide.

15 février 2010

Cas célèbres

VincentVincent HUMBERT, 2003

« Je vous demande le droit de mourir. » Cette phrase est associée à l'histoire tragique de Vincent Humbert. Le 24
septembre 2000, ce jeune pompier est victime d'un accident de la route qui le laisse tétraplégique, aveugle et muet, tout en étant totalement lucide. Les paupières cousues, communiquant avec sa mère par le pouce, il écrit une lettre à Jacques Chirac en 2002, lui demandant le droit de mourir. Devant le refus de tous, sa mère, Marie, lui injecte des produits létaux le 24 septembre 2003. Les médecins parviennent à sauver le jeune homme avant que le docteur Chaussoy, anesthésiste-réanimateur, l'aide à mourir deux jours plus tard. Mis en examen, la mère et le docteur Chaussoy bénéficient d'un non-lieu début 2006. Au grand regret de Marie Humbert, qui voulait profiter de ce procès pour porter le débat sur la place publique.


r_myRémy SALVAT, 2008

L'histoire de Rémy Salvat est sans aucun doute l'un des plus marquants cas d'euthanasie français. Le jeune homme, tétraplégique ?, s'est suicidé suite à une réponse négative du président de la république à une de ses lettres. Dans celle-ci, il exposait son souhait le plus profond : légaliser l'euthanasie. Rémy s'exprimait dans cette lettre au noms de tous les malades dans son cas, et demandait son droit naturel de mourir dignement.
Voici sa lettre :

'Monsieur le Président,
Je sais qu'un jour, je vais perdre mes moyens. Je ne pourrai plus marcher mais aussi plus utiliser mes bras et mes mains. Ma mémoire sera aussi tombée et je ne sais pas si je pourrai encore lire ...
Mais mon coeur et mes poumons tiendront le coup. On pourra me maintenir en vie pendant des années en me fournissant par exemple une sonde.
Je ne veux pas rester comme ça, je ne veux pas que l'on m'oblige à vivre en m'abandonnant à mon corps si j'en suis prisonnier. Comme Vincent Humbert, je demande à ce moment qu'on me permette de mourir pour me libérer de mes souffrances.
Je sais qu'en France, il n'y a pas de loi qui permette aux équipes médiales de pratiquer l'euthanasie. Ça m'empêche de vivre en paix ... Alors, j'ai demandé à ma mère d'avoir le courage de m'aider à partir quand je serai trop malade. Mais je sais que je lui demande quelque chose de terrible pour une maman. Il faut que la loi change !
Le problème est que vous, Monsieur Nicolas Sarkozy, vous ne voulez pas en entendre parler. Moi, Rémy Salvat, je vous demande laisser de coté votre avis personnel et d'arrêter d'être sourd. Vous le pouvez, si vous êtes Président de tous les français.

Rémy Salvat'

Cependant, l'affaire ne se termine pas la. Après ses obsèques, le décès de Rémy devient suspect à cause du fait qu'il ait gagné une fortune avant d'être diminué par sa maladie. Sa mère, ayant déjà essayé de le tuer lorsqu'il avait neuf ans, est alors mise en examen,avant qu'un non-lieu ne soit prononcé.


ChantalChantal Sébire, 2008

Le cas de Chantal Sébire est aussi très célèbre. Atteinte d'un esthésioneuroblastome (tumeur incurable très rare des sinus et de la cloison nasale), elle était littéralement mangée par la douleur. Privée de son odorat, du goût et de la vue, elle réclame en 2008 à Nicolas Sarkozy le droit de mourir dans la dignité. Dans sa lettre, elle raconte ses douleurs physiques insupportables et son souhait de recourir à un produit létal, autorisé aux Pays-Bas ou en Belgique. Ce cas a vivement ravivé le débat sur l'euthanasie en France, état dans lequel l'euthanasie active est interdite. Ce débat sera relayé en Europe, et plusieurs médias internationaux (BBC, Time...) vont s'intéresser à Chantal Sébire.
Cependant, la requête de Mme Sébire est rejetée le 17 mars 2008 par le tribunal de grande instance de Dijon, appliquant la loi Leonetti, ne permettant que l'euthanasie passive.
Son décès, précédé d'un combat médiatique, a relancé un débat sur la délicate question de l'euthanasie, qui s'est multiplié sur de nombreux sites et forums Internet.

15 février 2010

Quelques oeuvres concernant l'euthanasie

Livres :

Vincent Humbert - Je vous demande le droit de mourir, éditions Michel Lafon, 2003

Marie Humbert - Pour tous les Vincent du monde, Michel LAFON, 2007

N. Aumonier - L'euthanasie, Que sais-je ?, 2006

 

 

Films :

 

Soleil vert, de Richard Fleischer, 1973

Le combat d’une mère, reportage TF1, 2007

La religion du suicide, C dans l'air, 2007

Le laisser mourir ?, C dans l'air, 2005

Million Dollar Baby,de Clint Eastwood, 2004

15 février 2010

Sondage

L'euthanasie est un sujet à débat, nous vous demandons donc votre avis et vous invitons à répondre à quelques questions :


1) Légalisation de l'euthanasie active ?
- Pour
- Contre

- Je n'ai pas d'avis

2) A la demande du patient ?

- Pour avec un avis du médecin
- Pour
- Contre

3) Peut on décider à la place du patient ?
- Oui

- Non

4) L'avis seul de la famille suffit-il ?

- Oui

- Non, il faut celui d'un professionnel


5) L'avis seul d'un professionnel peut il suffire ?

- Oui

- Non, il faut celui de la famille



 

Précisez votre âge, et votre sexe en répondant au sondage. En revanche les réponses peuvent rester anonymes.

Publicité
1 2 > >>
L'euthanasie, une controverse morale et juridique
Publicité
Publicité